Initialement attendue au plus tard le 10 décembre, l’affaire concernant l’homme d’affaires sénégalais Papa Doro Gaye est finalement revenue devant la Cour d’appel de Paris hier. Selon les informations rapportées par Libération, la juridiction parisienne devait statuer dans ces délais sur la demande d’extradition formulée par les autorités sénégalaises, mais avait auparavant exigé plusieurs compléments d’information afin d’éclairer sa décision.
Ces demandes, articulées autour de huit points précis, visaient essentiellement à garantir que Papa Doro Gaye bénéficierait d’un procès équitable au Sénégal. La Cour souhaitait également s’assurer qu’en cas de placement en détention, l’état de santé du mis en cause serait pris en compte, et que l’infraction d’escroquerie à l’origine du mandat international n’était pas prescrite. Ces éléments constituaient des prérequis indispensables avant tout examen de la demande d’extradition.
L’État du Sénégal a réagi rapidement en transmettant l’ensemble des documents requis dès le 2 décembre, sans attendre l’échéance fixée. Ces pièces, répondant point par point aux interrogations de la justice française, ont été communiquées à Papa Doro Gaye afin qu’il puisse présenter ses observations. L’audience organisée hier a permis de formaliser cette étape, en présence du principal intéressé.
Un délibéré est désormais attendu le 17 décembre, sauf nouveau report éventuel. La Cour devra déterminer si les garanties fournies par Dakar sont suffisantes pour autoriser l’extradition.
Pour rappel, Papa Doro Gaye fait l’objet d’une procédure engagée par les autorités sénégalaises à la suite d’un mandat d’arrêt international émis par la juge du troisième cabinet d’instruction du tribunal hors classe de Dakar. Arrêté à Paris puis libéré sous caution de 160 000 euros, il demeure en liberté en attendant l’issue de la procédure.
