Ombre Zion ! Ce nom se dit toujours avec une certaine mélodie dans la voix. Pour vous faire une idée de ce je dis, faites un tour le samedi 12 octobre 2024, au Centre Curial, à Paris, à 19 heures : il va y donner un concert.
Ombre Zion, une pépite inoxydable
Le rap galsen a le vent en poupe. Tous les jours, une pépite vient couvrir de son éclat ces prédécesseurs. Mais, il y a des pépites inoxydables, dans le rap sénégalais, continuent de bousculer les codes et de transcender les frontières musicales. Parmi eux, un nom assez atypique se démarque. C’est un artiste éclectique qui fait vivre la musique africaine hors de son pays; cet artiste, haut en couleur : il se nomme Ombré Zion. Aussi donnera-t-il un corps dans la capitale parisienne que nous attendons tous avec une grande impatience.
Ombré Zion, enfant de Pikine bercé par le reggae
Ombre Zion est né à Pikine, une banlieue animée de Dakar. Très jeune, il est bercé par la musique reggae qui le fascine. Dans cet univers musical qui ressemble fortement aux rues de Kingston, il va être imprégné la musique de Bob Marley, qu’il présente comme son idole. Cette rythmique revendicatrice va le convaincre de prendre le micro et de chanter ce qui lui passe dans les tripes.
Les premiers pas artistique, suprem Kaddu Magg
C’est au collège, en 1994, que l’artiste s’engage vraiment dans la musique. Avec des amis, il crée le groupe Suprem Kaddu Magg avec principalement Léon Bassène (Jahman) et Amboure Kanté (Tekan). Leur style est assez débridé puisqu’ils s’adonnent à un ensemble de style qu’il n’est pas commun de voir à l’époque. Du reggae à la soul, en passant par le hip hop, ils font musique de tout ce qui leur tombe dans la tête devant un micro. C’est justement pendant cette période d’un style musical que Ombre Zion travaille son style, sa voix.
Une carrière solo prometteuse
Comme la plupart des artistes qui veulent s’exprimer, faire entendre leur voix, il décide, en 2005, de d’entamer carrière solo. Mais avant de se frotter à la scène en tant qu’artiste indépendant, il va faire de nombreuses collaborations qui vont lui permettre de taper dans l’œil du public et de nombreux artistes. Il participe à de nombreux projets, tant nationaux qu’internationaux, et de partager la scène avec des artistes de renom. Cela lui vaut la reconnaissance de ses pairs. Il a collaboré avec des artistes comme Stromae, Tabo Conbo, les Morgan Heritage, Julian Marley, Mutabaruka, Tiken Jah, Takana Zion, Ismaël Isaac… À voir toutes ses collaborations où figurent un grand nombre d’artistes reggae, n’allez surtout pas croire qu’il se limite à ce style musical. Une contribution au patrimoine musical sénégalais. J’oubliais, il a aussi coécrit un titre pour le dernier album « MBALAKH » de la légende Youssou Ndour, témoignant ainsi de sa polyvalence artistique.

Un parcours international impressionnant
Convaincu de son talent et sûr de lui-même, il sort en 2016 un premier album de quatorze titres intitulé « 2016 Dougnou Laal Wethiet » “qui a été bien accueilli par le public reggae et hip hop”, ce sont ces mots. Dans cet album, il parle des problèmes sociaux que vivent les Sénégalais qui sont laissés pour compte par les gouvernants. En 2020, c’est l’EP “Rude Boy Inna Capital” qui assoit vraiment sa carrière en confirmant sa place sur la scène internationale, comme un artiste capable de bousculer les codes. En 2023, il revient avec un autre EP de six titres, plus coloré que le précédent, “Calendar” où morceau à son style, sa vibe. Ceci fait de Ombre Zion un artiste inclassable qu’on ne saurait confiner dans aucune case – musicalement parlant, bien entendu.
Un artiste engagé et reconnu
Ombre Zion n’est pas seulement un artiste, il est aussi un mentor et un juge respecté dans plusieurs compétitions de chant et de danse, contribuant à l’émergence de nouveaux talents au Sénégal. Sa participation en tant que jury au concours “Happy Vac” et à la compétition Hip Hop « Lns » témoigne de son engagement envers la scène musicale locale. Son talent et son authenticité lui ont permis de s’imposer comme une figure incontournable de la scène musicale africaine autant dans le reggae que dans le dancehall.
Source : Ze-Africanews / Par BAMBA SIAKA Doh Ouattara






