Le continent africain est confronté à une intensification préoccupante des cyberattaques, dans un contexte marqué par une transformation numérique rapide mais inégale. La modernisation accélérée des administrations publiques, des entreprises et des services financiers, combinée à des infrastructures numériques encore vulnérables dans plusieurs pays, expose davantage les États africains aux réseaux internationaux de cybercriminalité. Les secteurs stratégiques, notamment l’énergie, la finance et les télécommunications, figurent parmi les cibles privilégiées de ces attaques de plus en plus élaborées, souvent destinées à l’extorsion de fonds à grande échelle.
Face à cette menace croissante, les autorités africaines renforcent progressivement leur coopération avec les organisations internationales spécialisées dans la lutte contre la criminalité numérique. C’est dans ce cadre que les forces de sécurité sénégalaises ont récemment déjoué une tentative majeure de fraude informatique visant une grande compagnie pétrolière opérant sur le territoire national. Selon Interpol, l’intervention rapide des autorités locales a permis de bloquer un transfert frauduleux de 7,9 millions de dollars, soit environ 4,85 milliards de francs CFA.
Les cybercriminels avaient réussi à compromettre les systèmes de messagerie électronique de l’entreprise ciblée, se faisant passer pour des cadres dirigeants afin d’ordonner un virement bancaire illégal. Grâce à la vigilance des services compétents, les comptes destinataires ont été immédiatement gelés, empêchant tout retrait effectif des fonds.





