jeudi 11 décembre 2025
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Cheikh Ndiaye APR: « Refaire venir Macky Sall serait une erreur politique majeure »

Cheikh Ndiaye, responsable politique de l’APR à Grand-Yoff, a pris position avec une rare fermeté contre les déclarations de Mansour Faye annonçant un éventuel retour de Macky Sall lors de l’élection présidentielle de 2029. Dans une tribune adressée à Senego, il affirme sans détour que l’ancien Chef de l’État « ne reviendra jamais au pouvoir » et invite son parti à mettre fin à un débat qu’il juge infondé et contre-productif.

Selon lui, Mansour Faye, fraîchement sorti de prison, aurait dû maintenir une réserve stratégique ou concentrer sa communication sur la reconstruction de l’APR. Il interprète l’annonce du ministre comme une tentative de mobilisation interne destinée à galvaniser les militants et à inquiéter le pouvoir actuel, dans un contexte où les Sénégalais expriment une profonde déception face à la gouvernance Diomaye–Sonko.

Cheikh Ndiaye considère néanmoins cette sortie comme dénuée de fondement. Il souligne l’incohérence qu’il y aurait pour Macky Sall à renoncer volontairement au troisième mandat en 2024, puis à revenir quatre ans plus tard pour briguer à nouveau la magistrature suprême. L’ancien Président, rappelle-t-il, cumule vingt-quatre années de pouvoir effectif depuis 2000, au centre de toutes les grandes transformations institutionnelles, économiques et sociales du Sénégal. Il estime qu’aucune motivation politique, morale ou personnelle ne justifierait un tel retour.

Il affirme connaître Macky Sall « de près comme de loin » après l’avoir servi durant plus d’une décennie, et assure que celui-ci n’envisage aucun comeback. Selon lui, le rôle de l’ancien Président se limite désormais à encadrer, orienter et structurer son parti, mais certainement pas à redevenir candidat.

Cheikh Ndiaye appelle enfin l’APR à recentrer ses combats : défendre le bilan de Macky Sall, soutenir les responsables emprisonnés, restructurer le parti et préparer une nouvelle génération de leaders. Il juge que relancer l’hypothèse d’une candidature en 2029 serait une erreur stratégique et une insulte pour les militants. Pour lui, le débat est clos.

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