À l’approche de l’affrontement de phase de groupes entre le Sénégal et la République démocratique du Congo (RDC) à la Coupe d’Afrique des nations 2025, le sélectionneur des Lions de la Teranga, Pape Thiaw, a tenu à remettre les débats à leur juste niveau. Face à l’emballement médiatique qui tend à présenter cette rencontre comme une « finale avant l’heure », le technicien sénégalais a préféré recentrer le discours sur la logique sportive et l’objectif réel poursuivi par son équipe.
Pour Pape Thiaw, le match face à la RDC, aussi important soit-il, ne saurait être assimilé à une finale. « On dit que c’est une finale, mais notre finale n’est pas contre la RD Congo. Pour moi, la vraie finale sera le 18 janvier, et on a envie de la jouer », a-t-il déclaré en conférence de presse. À travers cette prise de parole, le sélectionneur affirme clairement l’ambition sénégalaise : ne pas se laisser détourner par la symbolique d’un match de poule, aussi prestigieux soit-il, et garder le regard fixé sur l’ultime rendez-vous de la compétition, programmé au Maroc.
Ce positionnement traduit une volonté de maîtriser la pression et d’éviter toute forme de précipitation. Sans minimiser l’adversaire congolais, Pape Thiaw rappelle que la CAN est une épreuve de constance, de gestion et de lucidité. Chaque match doit être abordé avec sérieux, mais sans confusion sur les priorités. La RDC est reconnue comme une équipe athlétique, compacte et difficile à manœuvrer, capable de poser des problèmes à n’importe quelle sélection. Toutefois, le sélectionneur sénégalais insiste sur la nécessité de replacer cette confrontation dans le cadre précis d’une phase de groupes, différente par nature des matches à élimination directe.
Au-delà de l’analyse tactique, le message délivré est aussi d’ordre mental. Pape Thiaw prône une approche fondée sur la patience, la discipline et la fidélité à l’identité de jeu sénégalaise. Il s’agit de construire progressivement le parcours, sans brûler les étapes, tout en assumant pleinement l’ambition collective. Le Sénégal ne vient pas pour survivre à un groupe, mais pour aller au bout de la compétition.
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