Dans un communiqué adressé à la famille de feu Babacar Touré, aux associés de Sud Sarl et à l’opinion publique, ce lundi 2 juin 2025, le personnel de Sud Quotidien tire la sonnette d’alarme. Le texte dénonce une gestion jugée désastreuse, mettant en péril l’avenir de l’un des piliers de la presse sénégalaise.
Les travailleurs font état de plus de trois mois d’arriérés de salaires, de prestations sociales interrompues et de conditions de travail dégradées. Reporters obligés d’avancer leurs frais de mission, matériels obsolètes, véhicules de service vendus… les difficultés s’accumulent au point de compromettre le fonctionnement normal du journal.
Le communiqué pointe du doigt une gestion unilatérale exercée par un tandem dirigeant — Nfaly Savané, dit “Vieux”, et Henriette Kandé — accusé d’ignorer les statuts de l’entreprise et les règles de gouvernance de l’OHADA. Les signataires fustigent une absence totale de vision, marquée par le népotisme et des décisions de prestige, au détriment des besoins urgents de l’entreprise.
Un projet de plateforme numérique, monté sans concertation et tenté avec des fonds obtenus auprès de l’ADPME pour Sud Quotidien, est qualifié de tentative de détournement et de trahison de l’esprit du journal.
Dans cet appel au sursaut, les travailleurs exigent la démission immédiate des dirigeants actuels et appellent à une refondation de l’entreprise. Ils sollicitent l’implication directe de la famille du fondateur et des actionnaires, afin d’ouvrir un dialogue sincère et sauver l’héritage de Babacar Touré.
« Nous en sommes arrivés au lointain « Sud » de notre profond désespoir », conclut le texte, comme un cri du cœur pour restaurer la dignité des journalistes et relancer ce fleuron de la presse africaine.






